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1er COAPIDAY-live à COAPI
Les Entrepreneurs-salariés renforcent leur « esprit de survie » et anticipent la sortie de crise

COAPI a l’habitude d’organiser tous les mois un séminaire, un COAPIDAY, qui propose, en général mais pas obligatoirement, un point sur les actualités de COAPI, un tour de table sur l’humeur et les projets de chacun, des ateliers, formations… et bien entendu, le tout ponctué de moments conviviaux. Après avoir dû annuler le séminaire du 18 mars, l’équipe dirigeante a anticipé le prolongement du confinement en décidant de maintenir et d’organiser son COAPIDAY#25, fixé initialement au 16 avril, en visio-conférence.

Ce premier COAPIDAY live sur une demi-journée a rassemblé environ 60% des Entrepreneurs-Salariés, ce qui est en corrélation avec les séminaires organisés en présentiel.  Il y a eu des sourires, des petites histoires, une pause café, des petites piques… Bref, tout ce que les coapiens aiment partager pour créer une bonne ambiance d’écoute et de travail.

Le thème de cette rencontre était ambitieux : Préparer la sortie de crise.

Ainsi le point sur les actus COAPI mais également le tour de table des ES, ont fortement été consacrés à renforcer « l’esprit de survie », activé dès le 17 mars, et à jeter les bases d’une relance des activités : point sur le chômage partiel, aussi bien pour les salariés de COAPI que pour les Entrepreneurs-Salariés, pour mars et avril, à voir pour mai, état de la trésorerie de la structure, choix de ne pas reporter les charges sociales comme les aides gouvernementales le permettent, point sur le bilan plutôt positif de 2019, sur l’obtention de subventions… réflexion sur les risques de non paiement et proposition d’un article à diffuser sur les bonnes pratiques pour préserver les petites structures économiques (diminution des délais de paiement, maintien de commandes)… conditions de reprise d’activité pour certains en cherchant à adapter leurs pratiques en fonction des gestes barrières…

Un point a également était fait sur les groupes de travail (GT) :

  • sur la mise à jour du DUER en intégrant le risque sanitaire lié au COVID 19
  • sur la mise en place du paiement direct, en ligne, pour faciliter le travail à distance, en harmonie avec le fonctionnement comptable de COAPI
  • sur l’élaboration de la carte d’identité des ES et l’évaluation du projet COAPI au bout de 3 ans d’existence, notamment en préparation de l’AG.
  • sur la publication d’une série d’articles présentant la vie d’une coopérative d’entrepreneurs face au coronavirus, avec comme fil conducteur, la force du collectif. La COM COM alternera ces publications avec des portrait d’ES qui adaptent leur activité face à la crise.

Il est également discuté de l’opportunité de construire de nouveaux groupes de travail (candidater collectivement à des appels d’offre en accompagnement et soutien des projets de relance économique des collectivités territoriales…)  et de réactiver celui sur le travail collaboratif.

Après une petite pause bien méritée, un point a été fait sur le bien-être des ES et sur la santé économique à court, moyen ou long terme de leur activité. Cela en analysant  les réponses apportées à un  questionnaire « bilan à mi-confinement » proposé quelques jours auparavant.  Pour chaque question, une réponse allant sur une échelle de 1 à 10 était attendue. L’intérêt était que chacun mesure le chemin accompli et/ou prenne conscience des difficultés rencontrées. Bonne nouvelle, il en ressort à cette date que les coapiens sont en pleine forme ! Pour préserver ce bon équilibre le groupe de travail explique qu’il va être mettre mis en place, avec l’un de nos thérapeutes, des séances courtes et individuelles qui font du bien ! Concernant la santé économique, la situation est plus contrastée :

  • 1/3 des coapiens ont déjà échafaudé leur plan prévisionnel de trésorerie, défini leurs charges, leurs besoins financiers…
  • 1/3 ont réfléchi mais n’ont rien finalisé
  • 1/3 ne savent pas par où commencer ! Le syndrome des chiffres peut-être !

En outre, les 2/3 des entrepreneurs-salariés ont déjà rempli leur tableau de suivi prévisionnel de trésorerie.

Devant ces résultats, COAPI a décidé d’activer très prochainement l’atelier préparé sur le plan d’actions commerciales et de transformer celui sur la Trésorerie en rendez-vous individuels, le tout, toujours en visio !

Vers 12h, comme à la fin de tout séminaire, les coapiens ont partagé leur état d’esprit, leur ressenti par rapport à cette matinée d’échanges, avant de se dire à la prochaine !

Vous l’aurez compris, à COAPI c’est ensemble qu’ils tâtonnent, qu’ils testent, qu’ils osent, qu’ils changent de cap si nécessaire, qu’ils ajustent et qu’ils avancent ! À COAPI, ils Co-construisent !

Un article de Virginie Troquereau.

Alors que le coronavirus poursuit sa progression, plus de 3 milliards de personnes sont aujourd’hui confinées sur la planète. Toutes les entreprises, toutes tailles confondues, sont confrontées à cette situation particulière et voient leur fonctionnement bouleversé. De plus en plus d’entreprises, ou branches d’activité, se mobilisent pour adapter leur pratiques professionnelles aux exigences réglementaires et ainsi concilier la lutte contre la propagation de la pandémie avec leur survie économique. Toutes les activités ne sont pas sur le même point d’égalité. Certaines peuvent s’adapter plus ou moins facilement au télétravail et ainsi continuer à fonctionner, d’autres ne peuvent que se préparer au déconfinement. Comment cela est-il vécu à COAPI qui regroupe une vingtaine d’activités dans des domaines très variés?

À COAPI, la première décision prise pour permettre aux coapiens de poursuivre malgré tout leur activité, fut d’installer dès le 17 mars, leur salariée, notre fabuleuse comptable, à la maison! Et oui, sans suivi de toute la paperasse, de la facturation, des notes de frais… pas de rentrée d’argent!
Une grande partie des ES de COAPI sont familiarisés avec le télétravail, notamment pour des activités de conseil, d’études, de management… Pour autant peu nombreux sont ceux qui travaillent exclusivement de cette manière. Le premier réflexe a donc été de réfléchir aux façons de faire évoluer les activités en palliant au fait de ne pas pouvoir se déplacer. La visio-conférence ou l’utilisation de la vidéo et le paiement direct en ligne sont apparus comme les premiers outils facilement et rapidement mobilisables.
Ainsi, toutes les activités de formation se sont-elles mises à enseigner à distance, via des outils de visio-conférence. Si les outils en eux même sont assez faciles à utiliser, “faire cours en visio, nécessite 3 fois plus de travail qu’un cours classique, et demande beaucoup plus de concentration.” Les interactions semble moins faciles et plus le nombre d’élèves est important, plus il est difficile de s’assurer de la compréhension de chacun.

Faire de la formation, cela est apparu comme une activité complémentaire pour certains dont l’activité principale est en standby. Ainsi, l’un des coapiens a mis à profit le confinement pour diversifier son offre commerciale et apprendre à créer et mettre en ligne des cours, disponibles directement sur son site Internet. Une autre, transforme les ateliers qu’elle propose normalement en petit groupe en présentiel, en visio-atelier!

D’autres professionnels, notamment les thérapeutes, se sont organisés de façon à pouvoir préserver une partie de leur patientèle : création d’un bureau virtuel, visio ou téléconsultation, paiement direct en ligne… ils ont pu échanger leurs points de vue divergents sur ces différents outils et chacun à sa manière poursuivre son activité, tant bien que mal, car le virtuel n’a pas naturellement sa place dans la relation entre le thérapeute et son patient.

En outre, il existe toujours les problèmes liés à la technique. Si dans le monde professionnel celle-ci est rapidement appréhendée, du côté de la patientèle, des clients ou autres consommateurs particuliers, cela n’est pas forcément le cas. En effet, alors que pour les étudiants le téléchargement d’une “appli”, rime avec quotidien, pour les personnes d’un certain âge, cela n’est pas évident, parfois insurmontable! D’autant plus que la fracture numérique sur notre territoire est une réalité. D’autres ont ainsi essayé de mettre en place des réunions de travail en visio, notamment avec les élus qui les avaient missionnés. Là encore, lorsque la technique ne semble pas insurmontable, les ES sont confrontés à d’autres obstacles liés notamment au calendrier électoral ou au fait que l’objet de la mission apparaît soudainement bien loin des préoccupations du commanditaire, happé par l’urgence de la crise sanitaire qu’il doit gérer localement.

De plus, le développement des pratiques de consultations ou vente en ligne, ont soulevé la nécessité de mettre en place le paiement direct en ligne. Ce sujet est d’autant plus complexe qu’une coopérative a une gestion comptable bien particulière (et oui, les Entrepreneurs Salariés délèguent leur comptabilité, autre avantage de ce statut!) Le confinement aura eu le mérite d’accélérer la réflexion de COAPI sur ce point. Le groupe de travail qui s’est constitué dès fin mars a d’ores et déjà mis en place un système provisoire et planche sur une solution plus pérenne.
Ainsi si le télétravail ou la vidéo peuvent pallier au confinement, enrichir l’offre commerciale, et minimiser le recours au chômage partiel (et oui les ES y ont droit!), cela apparaît plus comme un outil complémentaire, voire provisoire, qui permet de maintenir le contact, sa visibilité, en attendant un retour “à la normale”.

D’où l’importance aujourd’hui à COAPI, d’anticiper les recommandations gouvernementales et d’impulser une démarche collective mais également individuelle pour que chaque ES adapte et relance progressivement son activité à partir du 11 mai. Cela sera l’objet d’un prochain article.

Un article de Virginie Troquereau.

Cette épidémie met à mal l’organisation de toute entreprise. Qu’en est-il pour les coopératives d’activité et d’Emploi?
En effet leur essence même n’est-elle pas de favoriser le lien et les échanges, vecteurs indispensables de solidarité, partage mais également nécessaires au développement du travail collaboratif et à la sécurisation des activités des entrepreneurs-salariés ? Quelles stratégies développe COAPI pour y faire face ?

Le confinement, dès le 16 mars dernier, a privé COAPI de toute réunion, rencontre … qu’elle soit administrative, technique, de promotion, de formation, d’accompagnement ou de simples échanges conviviaux, annulant son calendrier jusqu’à nouvel ordre. Il a également fortement restreint l’usage des locaux de COAPI, lieu d’échanges jusque là privilégié. Orphelin de ses principaux outils de communication, COAPI a dans l’urgence adapté ses modes de faire, réinventé ses pratiques de fonctionnement ; et ce, pour maintenir non seulement le lien avec tous les Entrepreneurs-Salariés, la richesse des échanges entre eux, mais également entre COAPI et son environnement.

Le réseau social, même les plus récalcitrants l’ont adopté

Le confinement a eu pour conséquence de booster naturellement l’usage du réseau social interne à COAPI. Il n’a jamais enregistré autant d’activité que depuis mi-mars ! Il est devenu le principal lieu de rendez-vous des entrepreneurs-salariés, aussi bien pour la diffusion d’informations en lien avec la gestion de crise (attestation de sortie, arrêt maladie garde d’enfant, chômage partiel, évolution de la gestion des notes de frais, du DUER, point salaire, suivi prévisionnel de trésorerie…), que pour partager sur leurs nouvelles conditions de travail (bureau confiné, baisse d’activité ou le contraire,  gestion vie professionnelle/vie familiale, moral…) bref sur leurs craintes, leurs doutes, leurs difficultés, mais aussi leurs réussites, leurs idées et perspectives !

Naturellement… peut-être pas si naturellement que cela y parait ! L’animateur en « chef » de la collectivité a su coordonner et impulser la dynamique dès le 17 mars en proposant de créer un Album photos au télétravail. S’en est suivi par effet boule de neige, un partage de playlists au travail, des sondages, des questionnaires… et surtout et enfin… de nouvelles invitations et retours sur les différents évènements organisés par COAPI ou par ses partenaires… mais cette fois, version virtuelle !

Écrire c’est bien, se voir c’est encore mieux !

Ils l’avaient déjà testé, notamment en petit groupe. C’est pratique pour limiter leurs déplacements car si le territoire de COAPI s’étend principalement autour de La Rochelle, un pôle secondaire existe à Rochefort et d’autres pôles sont amenés à se développer sur Saintes, Saujon, Royan…

Aujourd’hui COAPI a généralisé l’utilisation de la visio conférence. D’abord pour l’organisation des CODIR, tous les mardis dès le 24 mars, ensuite pour les Co-Afé, tous les jeudis. Déjà 3 Co-Afés animés depuis le 26 mars réunissant 55 à 70% des entrepreneurs-salariés. Ils ont pu par ce biais souhaiter la bienvenue comme il se doit, à de nouveaux ou futurs coapiens ! Et désormais pour leurs séminaires avec leur premier COAPIDay en live organisé le 16 avril dernier. D’autres possibilités sont déjà rodées, explorées ou à l’étude : groupes de travail, formation à distance, accompagnement divers en ligne…, en face à face, en petit groupe ou tous ensemble !

En outre, COAPI expérimente aussi la visio pour les réunions d’information à destination d’éventuels nouveaux membres : COAPI même confinée reste active et recrute! Elle propose ainsi une présentation en ligne, via zoom.
Si vous êtes intéressés, c’est peut-être le bon moment pour vous inscrire sur le site Internet de COAPI (www.coapi.fr).

Des tâtonnements, des essais et des ajustements ont permis de venir à bout d’éventuelles barrières psychiques ou philosophiques, d’appréhensions techniques liées à l’utilisation des applications. Seul bémol, lorsque Internet ne fonctionne pas correctement !

Ainsi face à la crise, COAPI a maintenu coûte que coûte le contact, le lien et les échanges. Le choix de développer l’usage d’outils simples déjà connus a rendu possible cette réactivité.

Un article de Virginie Troquereau.

Le coronavirus met ainsi à l’épreuve l’essence même des coopératives (CAE, SCOP*…), structures économiques basées sur la lutte contre la solitude, la solidarité et le partage afin de sécuriser et développer les activités économiques individuelles qu’elles regroupent. Qu’en est-il à COAPI, coopérative  d’entrepreneurs implantée en Charente-Maritime depuis plus de 3 ans et qui regroupe aujourd’hui une vingtaine d’Entrepreneurs-Salariés ?

Dès l’annonce de confinement du Président de la République le 16 mars dernier, à COAPI, comme une petite fourmilière qui vient de recevoir un coup de pied, chacun s’active à son niveau pour œuvrer à mettre en place un plan d’urgence. Celui-ci se construit autour de 5 axes :

  • Santé des entrepreneurs-salariés (E.S.)
  • Gestion de trésorerie
  • Mode « Esprit de survie » (report de charges, étalement des paiements fournisseur…)
  • Plan d’action à court terme de relance
  • Communication, maintien du lien et des échanges.

Comme dans toute coopérative, ces axes sont à décliner aussi bien pour la structure COAPI que pour chacun des Entrepreneurs-Salariés (ES). L’objectif de COAPI est simple: avoir autant d’ES après qu’avant la crise, et même plus !

Tout seul, chacun de leur côté, auraient-ils eu le courage de faire évoluer leurs DUER**, de réinventer leurs façons de travailler, d’adapter ou bâtir de nouvelles offres commerciales, de veiller à leur santé physique, morale autant que financière… Bref, de prendre soin d’eux autant que de leur activité pour affronter aux mieux cette crise sanitaire et économique inédite ?

C’est là la force du collectif.

Et c’est là le fil conducteur d’une série d’articles qui sera publiée tout au long de cette période de confinement, en immersion dans la vie d’une « coopérative d’entrepreneurs » face à la crise. En espérant que vous serez nombreux à suivre cette aventure humaine ! 

Les membres de COAPI tiennent à adresser un grand MERCI à l’équipe dirigeante et à sa petite main pour leur réactivité et investissement. Ils ont fortement déblayé le terrain et su entraîner tout le monde dans leur sillage. Un merci aussi à leur président, pour avoir écourté ses vacances et être venu les épauler dans cette crise (la retraite sera finalement pour plus tard!) L’abattement a ainsi laissé place à l’action.

* Coopérative d’Activité et d’Emploi, Société Coopérative et participative
** Document Unique d’Evaluation des Risques

Un article de Virginie Troquereau.