Au boulot, la reconnaissance, c’est sacré (et ça change la vie!)

En juin 2019, en s’appuyant sur une étude de la DARES*, Christine Regnier publiait un article sur la reconnaissance au boulot… sur Capital.fr

« Se sentir reconnu à sa juste valeur a un impact considérable sur la motivation, l’engagement au travail… et le bonheur à le faire ! Comment bien utiliser un levier essentiel pour le confort moral des troupes, et le vôtre ».

Sept salariés français sur dix estiment ne pas être reconnus à leur juste valeur dans leur travail, selon une étude de 2018 d’Odoxa-Dentsu Aegis Network. Et le reproche s’adresse directement aux n+1 : selon une enquête de 2016 de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), 72% des salariés s’estiment reconnus par leurs collègues, 68% par leurs clients, 55% par leurs collègues d’autres services… mais seulement un sur deux par son supérieur ! En cause, une certaine déshumanisation du travail, liée aux technologies numériques.

Et donc, quelles sont les conséquences ?

Selon une étude de 2016 de la Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du Travail, le manque de reconnaissance triple le risque de maladie et double celui d’état dépressif chez les salariés. Soit un impact plus important sur le bien-être des collaborateurs que le « job strain », le « travail sous pression » !

A contrario, le pouvoir de la reconnaissance est énorme : « Elle a un impact direct sur le turnover, l’absentéisme, l’engagement, la conflictualité et, à l’arrivée, les comptes d’exploitation ».

« Tout vient de notre cerveau : plus on donne à l’autre le sentiment d’exister, plus on suscite chez lui le besoin d’offrir en retour » (Pierre-Marie Lledo, directeur de recherche en neurosciences au CNRS). C’est bien la raison pour laquelle la reconnaissance suscite autant d’implication et de motivation chez ceux qui la reçoivent… que de déception et d’amertume chez ceux qui en sont privés.
Il existe quatre formes de reconnaissance:
La première, dite existentielle, s’adresse à l’individu en tant que personne : elle passe par le respect, la courtoisie, le  » bonjour « , l’attention… C’est la plus simple, la plus évidente, mais pas la moins efficace des façons de donner à l’autre le sentiment d’exister : 57% des salariés français associent le bonjour du matin au sentiment du bien-être en entreprise. Simple comme bonjour !
Deuxième type de reconnaissance, celle qui concerne les résultats. C’est la plus usitée car elle se fonde sur un critère mesurable. Mais si les résultats ne sont pas toujours là, il est important de valoriser l’investissement au travail, même en cas de résultats défaillants.
Troisième point, la reconnaissance passe aussi par le respect du travail d’autrui : certains ont besoin d’autonomie et de travailler seul, d’autres d’être motivé, encadré, mais tous apprécient ne pas être sans cesse interrompu, ne pas devoir toujours se dépêcher…
Enfin, attention à « la manière de faire », féliciter quelqu’un juste avant de lui demander quelque chose est maladroit, travailler seul quand on fait partie d’une équipe n’est pas la meilleure des attitudes…

Dans Coapi, pas d’enjeu hiérarchique, puisque chacun développe son activité, mais on prend le temps de prendre des nouvelles des uns et des autres, d’accompagner sur un ou plusieurs points spécifiques ceux qui rencontrent des difficultés. On valorise les synergies qui peuvent se mettre en place pour travailler ensemble… Tout cela apporte de la motivation et donc contribue à reconnaitre l’autre.

* Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques.