Avec la présentation du plan de déconfinement du 1er ministre à l’assemblée nationale le 28 avril, la relance des activités dès le 11 mai se précise.
S’il ne fait aucun doute que celle-ci sera progressive et que relance commerciale ne signifie pas forcément retour des clients, il n’en demeure pas moins la nécessité dès à présent de réfléchir aux divers consignes, protocoles… à mettre en place dans les locaux professionnels; et ce, aussi bien pour la sécurité des entrepreneurs-salariés et de leurs collaborateurs, que pour celle de la clientèle. Cependant, de nombreuses interrogations fusent de toute part.
À COAPI, la plupart des activités ne se rattachent pas à celles nécessaires à la vie de la nation ou à une branche spécifique qui a déjà élaboré des fiches conseils métiers, (disponibles sur le site Internet du Ministère du travail). Il est donc de la responsabilité de la structure d’une part de montrer l’exemple, d’autre part, d’accompagner les ES dans cette démarche.
Pour montrer l’exemple, COAPI vient d’élaborer des consignes pour l’utilisation de ses propres locaux. Elle a pris également la décision, après concertation, de maintenir sa salariée en télétravail, au moins jusqu’à fin mai.
COAPI amène chacun à se questionner sur 5 points, à approfondir plus ou moins en fonction des enjeux propres à son activité :
- Désinfecter : L’enjeu n’est pas le même si on travaille tout seul ou si son local professionnel est ouvert à d’autres personnes. De même une réponse différente est à apporter s’il a été fermé pendant 2 mois ou s’il a tout de même été occupé pendant le confinement.
- Contrôler (par exemple la prise de température) : Cela semble difficile à mettre en place à l’échelle de nos activités. Il apparaît nécessaire de faire appel à la responsabilité de chacun et au principe de précaution : un doute sur son état de santé, on reste chez soi!
- Protéger : Notamment en adoptant les bons outils : masque, gel, gants… La principale question qui demeure, où les trouver à un prix supportable? COAPI réfléchit à un plan B.
- Réorganiser : Repenser sa manière de travailler en appliquant les gestes barrières, en fonction de toutes ses missions, de l’arrivée sur le lieu de travail à son départ, mais aussi sur les lieux de livraison ou d’intervention. Il s’agit également d’anticiper le comportement de tout public et de le guider dans les bons gestes. C’est sans doute le point le plus difficile à appréhender.
- Dialoguer : Il est fondamental d’élaborer les procédures, consignes… en concertation. D’une part, pour que chacun puisse se les approprier avant leur mise en application. D’autre part, de façon à les faire évoluer si des dysfonctionnements ou nouvelles nécessités venaient à apparaître. Il est important par exemple de prendre le temps d’expliquer à un patient les nouvelles conditions pour la réalisation d’une consultation en cabinet, et de lui faire part de l’adaptation de la pratique notamment pour prendre en compte la distance de sécurité, et de s’assurer que cela lui convienne avant qu’il ne se déplace.
Si le but premier de cette réflexion est de lutter contre la propagation de la pandémie, il est également d’apporter de la sérénité au travail et dans la relation au public, facilitant ainsi, la relance des activités.
En poussant les coapiens à répondre à ce questionnement et en mettant en place des espaces d’échange à ce sujet, COAPI permet à chacun de mieux saisir le contexte, (quoi de mieux pour nous aider à prendre la mesure de la situation que confronter notre vision, depuis la Charente-Maritime département relativement épargné par l’épidémie, à celle d’un ES confiné en région parisienne !), d’évacuer le stress lié au déconfinement qui apparaît plus anxiogène que le confinement en lui-même et d’aller de l’avant malgré tout, chacun à son rythme.
Un article de Virginie Troquereau.