La dynamique coopérative en Poitou-Charentes

Courrier de L’Ouest – Laurent Regnier – 19 février 2019

Même si les CAE ne représentent qu’une tout petite partie des 143 Scop de Poitou-Charentes, elles participent de cet élan et donc cela nous concerne ; leur bonne santé et leur nombre croissant est un motif de satisfaction ! Quelques explications…

Selon Nicolas Picoulet, Directeur de l’Union Régionale des Scop Poitou-Charentes, « la Scop institue un lien entre outil de travail et responsabilité ».

Une scop est une société coopérative et participative qui repose sur un mode de fonctionnement participatif. La densité et la réussite de ce « système de gérance » s’explique par plusieurs facteurs parmi lesquels des éléments historiques avec de fortes traditions mutualistes avec un « esprit solidaire et social très développé en Poitou-Charentes ».

coapinfo la dynamique des cooperatives

Il explique les avantages et vertus des scop : « d’abord une structure juridique qui réunit les effets du capital et du travail : la SCOP institue un lien entre usage de l’outil de travail et la notion de responsabilité. Ensuite, une vertu démocratique : chaque associé, quel que soit le nombre de parts de la SCOP qu’il détient, a une voix. Enfin, le résultat financier doit être partagé à part quasi-égales entre associés et salariés. Ainsi l’ensemble du personnel et des associés va partager les risques, l’information et les richesses. Nicolas Picoulet insiste également que les SCOP ne sont pas que le fruit de la reprise d’entreprises en difficulté, en effet sur les 42 créations de SCOP enregistrées en Deux-Sèvres en 2018 par exemple, aucune n’est issue d’entreprises en difficulté.

Si leur nombre progresse, c’est qu’elles bénéficient de plus en plus de visibilité et ainsi se crée un cercle vertueux. On note de profonds changements de mentalités notamment dans la transmission d’entreprises familiales : aujourd’hui, « les chefs d’entreprises qui veulent céder leur société ne sont plus du tout rétifs à l’idée d’une reprise par leurs salariés. Ce n’était pas forcément le cas il y a quelques années », souligne Nicolas Picoulet.