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Une page se tourne, Coapi a déménagé !

Certes, un déménagement sans distance, d’un local vers des locaux… Et oui, Coapi a besoin de plus de place : avec 22 entrepreneurs-salariés, la coopérative doit s’organiser. 

C’est plus spacieux et tout aussi convivial : une partie accueil en open space et 4 bureaux pour plus de tranquillité ou de confidentialité.

Presque tout le monde était présent pour ce séminaire d’un autre genre : transporter meubles et autres objets dans la bonne humeur et l’enthousiasme de la nouveauté…

Et fidèles à notre dimension collective, cette matinée ne pouvait se terminer sans partager un repas tous ensemble, et à vrai dire, on aime ça !

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En juin 2019, en s’appuyant sur une étude de la DARES*, Christine Regnier publiait un article sur la reconnaissance au boulot… sur Capital.fr

« Se sentir reconnu à sa juste valeur a un impact considérable sur la motivation, l’engagement au travail… et le bonheur à le faire ! Comment bien utiliser un levier essentiel pour le confort moral des troupes, et le vôtre ».

Sept salariés français sur dix estiment ne pas être reconnus à leur juste valeur dans leur travail, selon une étude de 2018 d’Odoxa-Dentsu Aegis Network. Et le reproche s’adresse directement aux n+1 : selon une enquête de 2016 de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), 72% des salariés s’estiment reconnus par leurs collègues, 68% par leurs clients, 55% par leurs collègues d’autres services… mais seulement un sur deux par son supérieur ! En cause, une certaine déshumanisation du travail, liée aux technologies numériques.

Et donc, quelles sont les conséquences ?

Selon une étude de 2016 de la Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du Travail, le manque de reconnaissance triple le risque de maladie et double celui d’état dépressif chez les salariés. Soit un impact plus important sur le bien-être des collaborateurs que le « job strain », le « travail sous pression » !

A contrario, le pouvoir de la reconnaissance est énorme : « Elle a un impact direct sur le turnover, l’absentéisme, l’engagement, la conflictualité et, à l’arrivée, les comptes d’exploitation ».

« Tout vient de notre cerveau : plus on donne à l’autre le sentiment d’exister, plus on suscite chez lui le besoin d’offrir en retour » (Pierre-Marie Lledo, directeur de recherche en neurosciences au CNRS). C’est bien la raison pour laquelle la reconnaissance suscite autant d’implication et de motivation chez ceux qui la reçoivent… que de déception et d’amertume chez ceux qui en sont privés.
Il existe quatre formes de reconnaissance:
La première, dite existentielle, s’adresse à l’individu en tant que personne : elle passe par le respect, la courtoisie, le  » bonjour « , l’attention… C’est la plus simple, la plus évidente, mais pas la moins efficace des façons de donner à l’autre le sentiment d’exister : 57% des salariés français associent le bonjour du matin au sentiment du bien-être en entreprise. Simple comme bonjour !
Deuxième type de reconnaissance, celle qui concerne les résultats. C’est la plus usitée car elle se fonde sur un critère mesurable. Mais si les résultats ne sont pas toujours là, il est important de valoriser l’investissement au travail, même en cas de résultats défaillants.
Troisième point, la reconnaissance passe aussi par le respect du travail d’autrui : certains ont besoin d’autonomie et de travailler seul, d’autres d’être motivé, encadré, mais tous apprécient ne pas être sans cesse interrompu, ne pas devoir toujours se dépêcher…
Enfin, attention à « la manière de faire », féliciter quelqu’un juste avant de lui demander quelque chose est maladroit, travailler seul quand on fait partie d’une équipe n’est pas la meilleure des attitudes…

Dans Coapi, pas d’enjeu hiérarchique, puisque chacun développe son activité, mais on prend le temps de prendre des nouvelles des uns et des autres, d’accompagner sur un ou plusieurs points spécifiques ceux qui rencontrent des difficultés. On valorise les synergies qui peuvent se mettre en place pour travailler ensemble… Tout cela apporte de la motivation et donc contribue à reconnaitre l’autre.

* Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques.

Coapi encourage et valorise l’autonomie!

Il ne s’agit pas de focaliser sur le bien-être au travail comme la quête ultime… Mais plutôt de décrypter ce qui donne à être heureux au travail. Et l’un des facteurs est l’autonomie accordée aux salariés. Une entreprise, Pictet Technologies, s’est vu récompensée pour son management plus horizontal que vertical.

«Nos collaborateurs ont une autonomie quasi totale. On préconise l’autogestion, ce qui permet d’avoir un management réduit à son minimum,… Des locaux très spacieux et lumineux, un espace récréatif avec table de ping-pong et jeux de fléchettes, autant de points positifs qui encouragent les candidats à pousser la porte de l’entreprise, mais ce n’est que la cerise sur le gâteau, selon Pictet. «Cela ne peut fonctionner que si le contrat moral est établi à la base. Il y a une vraie liberté de nos collaborateurs. On fait attention dès le recrutement à sélectionner des candidats à la hauteur des objectifs. Les collaborateurs adorent travailler avec des gens du même gabarit qu’eux», estime-t-il.

L’entreprise préfère miser sur ses collaborateurs et évite donc de basculer vers une pression trop forte, le contrôle ou le manque de respect. «Des éléments qui semblent parfois anodins, mais qui altèrent la qualité de la relation. Le plus important, c’est de créer un contexte dans lequel la sécurité émotionnelle et psychologique de nos équipes est une priorité.»

L’auto-évaluation prime

Pour savoir où ils en sont dans leur évolution de carrière, les travailleurs s’évaluent entre eux ; les collaborateurs de Pictet ne sont pas soumis à une évaluation annuelle. «On a mis en place un processus de feedback des pairs. Les membres d’une même équipe s’auto-évaluent toutes les six semaines et proposent eux-mêmes des plans d’évolution.» Autant de facettes qui contribuent à développer le bien-être au travail et ainsi diminuer fortement le turnover. Un exemple à suivre !

(L’article en entier)

Les bonnes questions à se poser
pour (re)trouver un sens à son travail

Le manque de sens au travail est la pire des choses et c’est pourtant une réalité pour un français sur cinq !

Une perte de sens qui a un impact grave sur la bonne santé des individus : burn-out, bore-out (ennui au travail), brown-out (accumulation de tâches absurdes)… etc

S’ensuivent « un profond désengagement, des risques risques pour la santé physique et mentale, pouvant aller de la dépression aux addictions, voire pouvant conduire au suicide ».

Chez Coapi chacun des entrepreneurs sait pourquoi il a rejoint la coopérative, cela donne d sens à son quotidien.

Dans son article, Sonia Desmarchelier Professeur de Management, IÉSEG School of Management, invite à se poser les questions suivantes quand on cherche ce qui est bon pour soi. « Vérifier (et éventuellement adapter) la compatibilité entre notre être et notre environnement de travail est un point de départ fondamental pour nourrir cette quête de sens ».

  • Quelles sont mes valeurs et mes limites (éthiques, relationnelles, de méthodologie de travail) ? Sont-elles respectées dans le cadre de mon travail ? Sont-elles alignées avec celles de mon organisation ? Si elles diffèrent, suis-je contraint de les transgresser ?
  • Quels sont mes compétences clés, mes talents, mes formes d’intelligence : sont-ils utilisés dans mon quotidien professionnel ?
  • Quels sont mes besoins (relationnels, de rythme, de challenge, d’environnement de travail) pour que je sois capable de donner le meilleur de moi-même ?
  • Ai-je le sentiment d’être utile dans mes missions ? Qu’est-ce qui me permettrait de nourrir ce sentiment ?

(…)
Et Sonia Desmarchelier de conclure « Donner du sens, éduquer, développer l’intelligence et la pensée sont des armes de construction massive. Alors, créer un futur durable, repenser nos modèles économiques, nos relations, nos modes de faire et de vivre pour un monde plus inclusif, paisible et durable : utopie ou potentialité ? »
Cela fait résonnance au fonctionnement et aux valeurs de Coapi, non ?

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