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Le gouvernement a enfin présenté son Pacte de croissance pour l’économie sociale et solidaire (ESS). Le nouveau ministre de la Transition écologique, François de Rugy, a tenu à rappeler que l’ESS devait être au cœur de toutes les politiques publiques. Un vœu qui se traduit dans 34 mesures annoncées jeudi 29 novembre.

« Nous avons pris un peu de temps car nous voulions être le plus exhaustif possible et prendre le pouls de nos mesures sur le terrain », se justifie-t-il. « Nous visons la croissance de l’ESS, non pas en termes de PIB, mais à travers son pouvoir d’irriguer la société et l’économie pour les rendre plus vertueuses, pour apporter des solutions concrètes aux défis qui se posent et transformer in fine les politiques publiques afin de retrouver un climat plus apaisé. » 3 axes majeurs développé par le Haut Commissaire à l’ESS, Christophe Itier :

1) Soutenir financièrement les entreprises de l’ESS
2) Lever les obstacles administratifs
3) Améliorer la visibilité des entreprises de l’ESS

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Le travail tel que nous l’avons conçu depuis 50 ans est en pleine mutation, reste à inventer une bonne protection sociale aux très nombreux travailleurs qui n’aspirent plus à décrocher un CDI.

Le CDI n’est plus systématiquement adapté aux besoins et spécificités des entreprises ; parallèlement, de plus en plus de travailleurs ne visent plus à décrocher un CDI à tout prix : Ce nouveau modèle incarné par l’économie des plateformes, Uber en tête, porte la promesse de créations d’emplois, d’épanouissement, de sens, de meilleure combinaison entre vie perso et vie pro. Mais quid de la protection sociale, de souscrire un prêt sans bulletin de salaire ?

Stefano Scarpetta, directeur de l’emploi à l’OCDE estime qu’il faut « continuer d’avancer sur la mise en place d’une protection sociale universelle rattachée à l’individu et montrer la voie alors que les pays européens comptent 48 % de travailleurs indépendants. »

Approche partagée par notre Ministre de travail, Muriel Pénicaud, qui appelle de ses voeux  à « un système social universel”, une protection sociale “attachée aux personnes, et non plus aux statuts”.

Et cela même si ce qui préoccupe les travailleurs indépendants, bien loin devant la protection sociale, est le développement de leur activité et leur rémunération.

Pourtant demain se prépare dès aujourd’hui…

22/10/18 – www.novethic.fr – Concepcion Alvarez

Les Ecoles de Commerce s’ouvrent aux dimensions sociétales et développement durable…

Cours de déontologie, de développement durable, ouverture à l’entrepreneuriat social… Les écoles ouvrent le champ des disciplines aux valeurs citoyennes. Depuis une dizaine d’années, les grandes écoles ont amorcé le changement pour sensibiliser leurs étudiants au développement durable et à la responsabilité sociétale. Rien que dans le domaine de l’économie sociale et solidaire (ESS), le nombre de diplômes est passé de moins d’une dizaine à la fin des années 1990 à plus de soixante-dix aujourd’hui à l’instar de Sup de Co La Rochelle ou de  l’Edhec.

L’objectif n’est pas de former des directeurs du Développement Durable mais des managers responsables ayant un bagage RSE, de leur apporter une capacité à prendre du recul avec des cours de finance durable, d’éthique financière, de prévention des risques psychosociaux, etc…

Paradoxalement ce sont les étudiants qui restent sinon perplexes, du moins pragmatiques. c’est le défi des écoles de leur montrer qu’on peut être à la fois performant ET responsable !

L’économie sociale et solidaire (ESS), un modèle original fondé sur une gestion collective et démocratique, et la poursuite d’un objectif à dimension sociale ou écologique.

Un point de vue intéressant de Steven Zunz, Vice-président de Publicis Consultants, à lire sur lesechos.fr

L’ESS n’a pas pour objectif l’accumulation de richesse, les profits réalisés sont réinvestis et n’ont de sens que s’ils découlent d’une activité qui bénéficie à la société.

L’ESS s’insère dans l’économie, elle répond aux problèmes de chômage et de désertification de certains secteurs ou territoires.

l’ESS participe au renouveau de l’organisation étatique où l’Etat serait plus régulateur que prestataire, il a donc tout intérêt à la favoriser. Preuve en est la loi Hamon

L’ESS est un acteur clé des territoires, orientée vers des activités à portée locale, avec un fonctionnement coopératif par nature non délocalisable… Ce n’est pas pour rien qu’Emmanuel Macron en a fait une priorité avec une dotation de 1 milliard d’Euros sur le quinquennat.

Derrière chaque entreprise de l’économie sociale et solidaire, chaque initiative locale, c’est un véritable projet de société qui se dessine, c’est la promesse d’un développement économique harmonieux et respectueux des hommes et de l’environnement. L’ESS a de beaux jours devant elle !

Et si les entreprises qui s’engagent pour un mode de production plus durable et responsable étaient récompensées par les consommateurs ? C’est la tendance qui se dessine, selon une étude récente publiée par Sheldon Group.

Cet article de E-RSE met en évidence des évolutions dans la manière de consommer… Une étude menée au USA montrent en effet que les consommateurs privilégient les entreprise qui prennent des positions engagées sur des sujets environnementaux, sociaux et même politiques… d’autant plus si elles le font dans leur coeur de métier (une entreprise agro-alimentaire s’engageant pour une production plus respectueuse, une entreprise technologique pour les énergies renouvelables, etc.). L’enjeu pour ces entreprises est que leurs engagements soient clairement identifiés par les consommateurs ! Lire plus

Jean Philippe Samier, dans le cadre de ses missions (enseignement, tutorat, animation de réseaux) auprès des étudiants de l’EIGSI, l’école d’ingénieurs de La Rochelle, participe à la réflexion d’une Junior-entreprise sous forme juridique d’une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif). Comparativement à une association étudiante ordinaire, une SCIC présente le double avantage d’optimiser la pérennité de la structure par l’organisation tripartites des collèges et de garantir un certain niveau de qualité de ses actions par le contrôle de cette même gouvernance à 3 têtes.

« Je trouve le concept très intéressant, il permet aux étudiants de se confronter à de vraies missions professionnelles, hors stage ou études de cas qui leur sont proposés. Ils appréhendent la relation client, en travaillant à la hauteur de leurs connaissances. C’est un plus sur leur CV et parallèlement un service réel aux entreprises. Lors de ces missions, les étudiants seront amenés à travailler ensemble, à échanger, à s’épauler, des valeurs qui ont du sens et que nous partageons au quotidien dans COAPI » conclut Jean Philippe !

Pour rappel, en tant que société, pour être immatriculée au RCS, une SCIC doit obligatoirement être agréée par la préfecture du département.
Le capital social d’une SCIC est réparti entre trois catégories d’acteurs minimum :
– les salariés de l’entreprise (les étudiants),
– les personnes qui bénéficient des produits ou services fournis (les alumni : les anciens élèves aujourd’hui dans la vie active),
– et au choix une autre catégorie d’associé (l’administration de l’EIGSI).

 

Cet événement organisé par l’Observatoire du Travail Indépendant s’est tenu le 12 septembre, à l’auditorium du Journal Le Monde à Paris, entièrement consacré aux nouvelles formes d’emplois indépendants. Le colloque s’est ouvert par l’intervention de Muriel Pénicaud, ministre du travail, clôturé par Stefano Scarpetta, Directeur de la Direction de l’emploi, du travail et des affaires sociales de l’OCDE.

Entre les deux, des témoignages, des analyses, des débats pour mieux appréhender « Les nouveaux visages des travailleurs indépendants », les métiers et secteurs porteurs, les enjeux pour ces nouvelles formes d’activité…

Ont également été abordées les questions de l’égalité des droits, de la représentativité, de la formation professionnelle…
Les résultats d’une étude* réalisée par l’IPSOS pour l’Observatoire du Travail Indépendant mettent l’accent sur ces différents points :
– Le statut d’indépendant concerne ou intéresse les français et plus encore les chômeurs.
– Plus de 80% des personnes interrogées pensent que le développement du travail indépendant serait une bonne chose en terme d’emplois (85%), d’épanouissement personnel (86%), de réponse aux besoins des entreprises (82%).
– Une personne sur deux pense que l’activité professionnelle indépendante est une forme de travail d’avenir ! Les secteurs les plus porteurs sont le numérique, l’environnement et la santé.
– Par contre, il y a une vraie méconnaissance sur ce que recoupent ces nouvelles formes de travail (les spécificités et différences entre micro-entreprenariat, coworking, temps partagé, portage salarial, entrepreneur salarié…).

Les attentes ont également été misent en avant concernant la retraite, le droit au chômage, la couverture sociale, la formation professionnelle… Des mesures visant à améliorer et consolider le statut de travailleur indépendant, tout à fait souhaitables si la tendance est au développement de ces nouvelles formes d’activités !

 

*2000 personnes, constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 1096 travailleurs actifs, et 119 demandeurs d’emploi, Du 14 au 21 août 2018 Échantillon interrogé par Internet via Access Panel d’Ipsos.